Culture Basse

Jaco Pastorius

 
Jaco Pastorius de son vrai nom John Francis Anthony Pastorius III, est né le 1er décembre 1951 en Pennsylvanie et mort le 21 septembre 1987.
 
On peut sans aucun doute affirmer qu’il y a eu dans l’histoire de la Basse, un avant et un après Jaco Pastorius.
 
Jaco a eu une influence réelle sur le passage du rôle classique de bassiste d’accompagnement à celui de soliste.
 
A partir des années 70, on le retrouve au sein du groupe jazz-rock Weather Report, grâce auquel il acquiert une réputation internationale.
 
Jaco a 7 ans quand ses parents s’installent en Floride. A cette période il peut entendre la musique des Caraïbes, le jazz, le rythm and blues, le rock, ….
 
A 13 ans, il se casse le poignet en jouant au football. Cet accident l’obligera à arrêter de jouer de la batterie.
 
Il apprend le piano, la guitare, le saxophone et enfin la basse qu’il adopte définitivement à l’âge de 15 ans.
 
 
 
 

J’avais 15 ans, je ne savais pas où étaient les notes ou quoi que ce soit, j’ai juste commencé à faire du groove, tu vois ? Et je n’ai jamais été sans travail depuis, avec la basse !

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Il débute donc à la basse dans des orchestres locaux jouant un répertoire de reprises de James Brown, Wilson Pickett, Otis Redding, … Plus tard on le retrouve accompagnant le chanteur Wayne Cochran durant une longue tournée.

 
L’époque Weather Report

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Jaco enseignait à l’Université de Miami, quand il rencontra Joe Zawinul. On lui présenta Jaco de la manière suivante : « Hé c’est Jaco ! Tu dois entendre ce mec ! C’est le meilleur bassiste du monde ! »

Le lendemain Jaco et quelques amis jouent pour Joe Zawinul au Holiday Inn à Miami Beach.

Plus tard, lors de l’enregistrement de l’album Black Market, Joe demande à Jaco de travailler sur le titre « Cannonball », ce dernier n’ayant pas le feeling souhaité par Zawinul.

Jaco  joue le titre et Joe lui  demande de rejoindre Weather Report et de partir en tournée avec eux. 

C’est donc en 1976 qu’il rejoint Weather Report, dans lequel il restera jusqu’en 1982. Weather Report connaît alors un succès planétaire dépassant largement le petit cercle des amateurs de Jazz Rock.

Par la suite, pour l’enregistrement de l’album Heavy Weather, Jaco  participe en tant que co-producteur avec Joe Zawinul

Jaco à propos de cet album : « J’étais là tout le temps et j’étais complètement impliqué. » 

 
Le titre « Teen Town »

 «  Teen Town »  était un endroit où Jaco allait danser quand il avait 13 ans. C’était une église à Pompano Beach, en Floride. 

Il aurait aimé pouvoir être batteur c’est pourquoi il a enregistré la batterie (avant la prise de basse) sur ce titre.

Jaco : «  La batterie parle aussi avec la basse. « Teen Town » est comme une petite pièce de théâtre :  Tu es un enfant et tu vas à Teen Town.  Il y a toutes sortes de petits voyages d’ego qui s’y passent. Et à la fin, ça devient un peu mystérieux, parce que tu commences à grandir … Tout est là! (des rires). » 

 
 
L’album Solo

Jaco-Basse en ligne

Ce premier album solo a été enregistré avant que Jaco ne rejoigne le groupe Weather Report.

Le titre «Donna Lee » de Charlie Parker ouvre l’album. Juste la basse de Jaco et une partie de congas jouée par Don Alias. Personne n’avait encore entendu un bassiste jouer de cette façon !

 
Le Word of Mouth

En 1981, le label Warner Music Group permet à Jaco d’enregistrer avec un big band monté pour l’occasion : Le Word of mouth. On trouve dans ce Big Band, des musiciens comme Don Alias, Peter Erskine, Othello Molineaux, Michael Brecker, Howard Johnson, Hubert Laws, Wayne Shorter, Toots Thielemans, …  Le jeu de Pastorius atteint des sommets.

La basse Chantante
 
Le son «Pastorius »  est  reconnaissable dès les premières notes de jeu. Jaco utilisait la plupart du temps une Jazz Bass Fender défrettée.
 
 
Cette absence de frettes induit certaines choses :
  • La justesse de la note n’est plus assurée par les frettes, mais est tributaire de l’oreille du bassiste comme sur une contrebasse.
  • Le contact des cordes avec le manche se fait directement au niveau du bois de la touche, cela provoque une vibration parasite quand l’instrumentiste attaque la corde Ce phénomène rappelle le «grognement»  d’un saxophoniste ou d’un chanteur de jazz. 
 
Jaco maîtrisait parfaitement ces phénomènes. Evariant la force de ses attaques, il pouvait apporter dans sa « signature sonore » plus ou moins de saturation.
 
D’où ce lyrisme exceptionnel dans son jeu de basse.
 
 
 
 
Il précise cela dans une interview : « J’ai une basse fretless, donc c’est comme si je jouais pratiquement une contrebasse. En d’autres termes, les cordes frappent directement le bois du manche, et donc bien que ce soit une guitare basse, j’ai ce son clair et direct.» 
 
 
 
Sur scène Pastorius utilisait des amplis de la marque Acoustic.
 
Ces amplis étaient connus pour respecter le son de la basse. 
 
Les contrebassistes qui cherchaient à obtenir le son le plus fidèle possible utilisaient souvent des amplis de la marque Acoustic.
 
 
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Une fin tragique
 
A partir de 1977, Jaco Pastorius commence à avoir des comportements de plus en plus étranges.
 
Il consomme beaucoup de drogue et d’alcool.
 
Plus le temps passe, plus les anecdotes s’accumulent : certains concerts sont catastrophiques, et des dates annulées.
 
Pour finir, Pastorius se retrouve sans maison de disque et sans groupe.
 
A partir de 1984, son comportement l’isole de la plus grande partie de la scène musicale et lui ferme les portes de nombreux clubs de jazz.
 

En 1985, il enregistre une excellente vidéo pédagogique : Modern Electric Bass.

La tragique fin arriva le 12 septembre 1987.  

Suite à un refus à laisser entrer Jaco dans sa boîte, le patron du club, Luke HAVAN, frappa brutalement Jaco à maintes reprises au visage.

Il fut transporté à l’hopital après être resté couché durant près de 4h, dans  une mare de sang.  

Jaco est finalement décédé le lundi 21 septembre 1987 à 22h. Causes constatées : traumatisme crânien, traumatisme facial, pneumonie.

La courte carrière de Jaco Pastorius a radicalement marquée l’art de la basse, du jazz et de la musique en général. Aujourd’hui encore, l’ oeuvre de Jaco continue d’influencer de nombreux bassistes.

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« Il travaillait énormément son jeu scénique. Sur le titre « Slang », il jouait son dernier accord en sautant à pieds joints sur sa basse. Auparavant, il prenait soin de saupoudrer la scène de talc afin de lui permettre de pivoter plus vite sur ses pieds. Jaco, non content de soigner sa virtuosité, de composer, d’arranger parfaitement, tenait à proposer un jeu de scène unique à l’image de son génie musical. »

 
 
La Bande-Annonce de «Jaco»

Documentaire réalisé par Robert Trujillo

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