Bernard Edwards

Le maitre du Funk
Bernard Edwards est né en Caroline du Nord en 1952 et mort en 1996.
Dans les années 1970, il a fondé avec Nile Rodgers le groupe de disoc/funk : Chic
Durant cette période de galère, les deux musiciens ont dû plusieurs fois revendre leurs instruments pour financer leurs enregistrements !

Bernard Edwards apporte à cette époque un véritable renouveau dans le monde la Basse.
En effet, il suffit d’écouter le fameux tube « Le Freak » pour entendre que la basse est omniprésente, et en osmose totale avec le jeu de guitare de Nile Rodgers.
Avec le titre « Good Times », Bernard enfonce le clou en proposant un ligne de Basse qui soutient tout le morceau … il signe là son propre style.
A partir de là, il influence beaucoup d’artistes dans le style hip-hop.
Le titre «Rapper’s Delight» du groupe Sugarhill Gang (hip-hop), reprend la ligne de basse de good times. C’est le bassiste Chip Shearin qui transforme quelques notes du riff de Bernard Edwards.

Dans une interview de 1992, Edwards expliquait : « Mes lignes de basse sophistiquées sont surtout une réaction aux parties de guitare ‘chicken-scratch’ de Nile. Je considère que nous formons à nous deux une section rythmique, même sans batterie, parce que nous tenons tellement de rythme. Mes lignes de basse sont généralement une réponse à ses rythmes de guitare. »
Rodgers et Edwards ont également produit, composé et interprété pour différents artistes tel que David Bowie, Diana Ross, Sheila B, …
En studio, Bernard a enregistré pour de nombreux artistes : Mick Jagger, Duran Duran, Robert Palmer, Madona, …

Son Style / Son Matériel
Les lignes de basse de notre Bassiste sont d’une redoutable efficacité.
Bernard créait souvent des lignes de Basse très répétitives, syncopées et vraiment facile à retenir.
Le son de sa basse est toujours clairement identifiable et porte l’ensemble du titre.
Il reste constamment dans le soutien, le groove, … la fondation !
Il avait une main droite extrêmement précise, il contrôlait à 100% les articulations, les longueurs de notes, …
L’innovation rythmique : la technique du “chucking”
Bernard Edwards était reconnu pour sa technique du « chucking », une méthode percussive où il mute les cordes avec la main gauche tout en grattant avec la droite, créant un effet rythmique très marqué, à la manière d’un percussionniste.
Cette technique, souvent associée à la guitare funk, a été adaptée par Edwards à la basse, ce qui a révolutionné le rôle de l’instrument dans la musique disco et funk. Sur des titres comme « Good Times » ou « Le Freak », le bassiste parvient à dialoguer rythmiquement avec la guitare de Rodgers, créant une alchimie unique, à la fois groove et précision.

Vers la fin des années 1970, Bernard Edwards a popularisé le modèle Stingray de la marque Music Man.
Il a également utilisé des basses de marques différentes comme : G&L, Spector ou Sadowski.
Un héritage durable
Bernard Edwards a laissé une empreinte indélébile sur la musique moderne.
Sa façon de penser la basse, à la fois comme soutien rythmique et comme instrument mélodique, a inspiré des générations de bassistes, du funk au hip-hop, en passant par la pop et le rock.
Ses lignes de basse sont aujourd’hui considérées comme des classiques, et ses techniques continuent d’être étudiées et imitées par les musiciens du monde entier.
